Le difficile équilibre pro / perso

Devenir freelance m’est apparu comme une évidence lorsque je suis devenue Maman. D’abord en parallèle d’un job à 80%, ensuite à 100%. Cela fait maintenant 4 ans que je travaille entièrement à mon compte, et que j’en suis totalement satisfaite. Ou presque.
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Les gros avantages ?
– La plupart du temps, Chéri peut se consacrer entièrement à son travail. Il travaille énormément la semaine, et nous en profitons en famille les week-ends et pendant les vacances. C’est un équilibre que nous avions décidé ensemble, et qui nous convient bien.
– Je fixe mes horaires. Je suis présente pour mes enfants, je tiens à les déposer à l’école, à les récupérer le soir.
– Et question périodes de travail, je suis exigeante puisque je n’accepte aucune mission qui ne puisse pas être effectuée à distance pendant les vacances scolaires. Cela me permet de pouvoir beaucoup voyager, comme vous le savez. Je pars donc à chaque fois avec mon ordinateur et je travaille des quatre coins du monde.
– Je m’octroie aussi ce luxe de ne pas travailler le mercredi après-midi, et de le passer avec mes enfants.

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Sur le papier, c’est génial et ce statut me permet d’être auprès de mes kids, de les voir grandir, de profiter d’eux.

Mais mon job (ou plutôt « mes » jobs) ont beaucoup évolué ces dernières années. J’ai de plus en plus de missions, de plus en plus de propositions. J’ai ce luxe de pouvoir choisir pour qui je travaillerai, pour qui je ne travaillerai pas. Je me suis découvert une nouvelle compétence, celle d’être formatrice. Toujours dans mon domaine d’activité, puisque je suis formatrice social media. Cette activité a pris de plus en plus d’ampleur ces derniers mois si bien que 2 à 4 jours par semaine maintenant, je suis en formation. Et mes soirées, je les consacre à mes autres missions. Je travaille donc beaucoup (dans les période où je suis physiquement présente en région parisienne, c’est-à-dire hors vacances scolaires), et on a du trouver une nouvelle organisation avec les enfants. Ils vont plus souvent et plus longtemps au centre de loisirs notamment.

Mon statut de freelance « qui travaille d’où je veux, quand je veux, pour que mes enfants restent ma priorité » n’est donc plus trop d’actualité. Et la semaine dernière, j’ai beaucoup culpabilisé…

Les enfants ont été malades, et ce à tour de rôle (sinon ce n’est pas drôle).
– M. était malade mercredi.
– S. était malade jeudi.
– M. était re-malade vendredi.

Et donc… Moi qui, il y a quelques années, clamait haut et fort « être freelance c’est génial, si j’ai un enfant malade je pourrai m’en occuper et je travaillerai le soir, ou avec lui sur le canapé« , j’ai du revoir mon jugement.
Certes, mercredi j’ai pu garder M. (c’est pratique de tomber malade le mercredi).
Mais, jeudi, j’animais une formation et c’était impossible de me remplacer. Heureusement, super-Chéri avait prévu le coup et a pu quelque peu s’arranger. Il a emmené Little S. au bureau le matin, et a télétravaillé l’après-midi. Pas optimal, pas pratique lorsqu’on est chef d’entreprise, mais il n’a pas vraiment eu le choix à vrai dire.
Et vendredi… Little S. allait mieux, super ! Ce qui n’est pas le cas de sa soeur. Je suis donc cette mère qui, devant son enfant avec de la fièvre et une très grosse toux, devant ses grosses larmes (alors qu’elle ne pleure JAMAIS), lui a filé une dose de doliprane, 2 cuillères de sirop anti-toux et l’a mise à l’école parce qu’elle n’avait aucun autre choix. Mes parents n’habitent plus près de chez nous, Chéri était parti au bureau et impossible pour lui de rentrer dans l’immédiat, 12 stagiaires m’attendaient à l’autre bout de Paris pour passer un examen… Je l’ai donc déposée, elle, ses larmes et ses microbes, et je suis partie travailler, honteuse. Tout en sachant qu’il ne faudrait pas longtemps avant que l’école ne nous appelle pour venir la récupérer ! Heureusement, entre-temps nous avons pu nous organiser et ma super meilleure amie l’a chouchoutée une bonne partie de la journée, jusqu’à ce que nous rentrions. Et il s’est ensuite avéré que la puce avait… la grippe.
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Je sais, je n’avais pas le choix. Mais, ce statut que j’avais choisi pour pouvoir être là pour mes enfants, il m’a justement fait ne pas être là pour mes enfants lorsqu’ils avaient besoin de moi…

Ah, le paradoxe des parents. C’est tout une affaire de trouver le juste équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Et, moi qui pensait l’avoir trouvé, la semaine dernière je me suis rendue compte que non, cette situation « parfaite » ne l’était pas tant que cela. Mais, c’est comme ça ! J’aime mon job / mes jobs, j’aime mes enfants… Il ne faudrait juste pas qu’ils tombent trop souvent malades :)

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(Les photos sont issues de notre super-shooting à New Yor)

11 Comments

  1. babymeetstheworld 13 mars 2018

    Oui en effet c’est pas évident, tu as fait comme tu as pu et c’est ce qui compte ! Bisous

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    • Alicia 13 mars 2018

      Oui c’est clair ! Merci !

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  2. Madame 13 mars 2018

    Je suis maman depuis dix ans et nous élevons nos deux enfants sans famille proche, à chaque maladie c’est la même rengaine : Comment faire.
    J’envie les familles qui ont de l’aide au quotidien, nous ne comptons que sur nous et c’est parfois très lourd à gérer… J’espère que ta fille va mieux ♥

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    • Alicia 13 mars 2018

      On arrive à s’organiser sans la famille à côté, mais c’est sûr que les microbes ne s’improvisent pas et là c’est une vraie galère ! Courage avec ta cheville ! Ma poulette va mieux, merci !

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  3. Lalie 13 mars 2018

    C’est un gros avantage et aussi un gros inconvénient parfois quand on doit se déplacer en effet <3
    Mais le principal c'est que tu trouves des solutions et de toute façon t'es une meuf qui déchire de ouf et qui gère hyper bien tout ce qu'elle entreprend !

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    • Alicia 13 mars 2018

      Je pense que la situation idéale n’existe de toute façon pas ! Merci poulette, t’es adorable <3

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  4. Sarah 13 mars 2018

    Je me lance cette année aussi, pour les mêmes raisons… Mais je pressens déjà ce dont tu parles : comment boucler un article avec un enfant malade à dorloter ? Sans compter les vacances où pour l’instant je n’arrive pas du tout à dégager du temps pour travailler quand j’ai mes enfants à plein temps. La flexibilité parait idéael au départ, mais elle n’est que chimérique j’ai l’impression. Courage à toi, en tous cas.
    Sarah

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    • Alicia 13 mars 2018

      L’indépendance a des avantages indéniables ! Mais c’est sûr qu’il y a le revers de la médaille. Pour les vacances, je te conseille de travailler le soir quand les enfants sont couchés. En journée, j’arrive à travailler un peu le matin, un peu l’après-midi quand ils sont à mes côtés, mais ils sont habitués à s’occuper à deux.
      Merci pour ton commentaire.

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  5. Lucky Sophie 13 mars 2018

    Il y a toujours des moments délicats comme celui-ci mais globalement, je pense qu’on a toujours beaucoup plus de facilités à absorber ce genre de souci en free plutôt qu’en salarié. Et de fait moi qui disais que je ne resterai free que le temps qu’ils grandissent un peu, après 6 ans, je n’ai plus trop envie de repartir en salariée, par peur de perdre cette flexibilité…

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    • Alicia 13 mars 2018

      Ah ah, moi j’ai jamais dit que je redeviendrai salariée… Et je me vois vraiment pas retourner en agence ou en entreprise ! Pour rien au monde je ne lâcherai cette liberté ! (Et puis, c’est pas demain la veille qu’un employeur me laissera prendre tous mes mercredis et mes vacances scolaires :) )

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  6. L. 14 mars 2018

    Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai donné du Doliprane à mes filles avant de les déposer à l’école ou à la crèche en espérant que ça fasse illusion quelques temps parce que je n’avais pas de solution. Salariée ou freelance tant que l’on a des obligations professionnelles c’est compliqué lorsqu’ils sont malades.
    Même si je sais bien que c’est compliqué l’important est de garder en tête que l’on fait de notre mieux et qu’il est difficile d’être sur tous les fronts. Tu as fait comme tu pouvais à l’instant T et Super Meilleur amie était là. Tu peux ajouter une ligne à ton cv: savoir utiliser les compétences 😉

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