Et s’ils s’aimaient trop ?

Choupette et Little S., Little S. et Choupette… Jamais l’un sans l’autre, toujours l’un avec l’autre. Ils n’ont que 18 mois d’écart, et sont comme les cinq doigts de la main. Leur complicité est touchante, marrante, mais parfois inquiétante.

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Mis à part lorsque l’une est à l’école et l’autre à la crèche, ils sont tous le temps ensemble. C’est simple, l’un ne fait rien sans l’autre. Chez nous, ils se lavent ensemble, lisent des livres ensemble, jouent à la dinette ou aux voitures ensemble, dorment dans la même chambre. Dehors, ils font tout ensemble, de la trottinette, du toboggan, de la balançoire. Le vélo, ils ont appris à en faire en même temps. Les copines de Choupette sont devenues celles de Little S., les copains de Little S. sont devenus ceux de Choupette. Une joyeuse bande… 

Cette complicité, cette complémentarité, va bien au-delà des activités. J’ai l’impression qu’ils évoluent grâce à l’autre. Quand ils sont en terrain inconnu, Choupette prend son « petit frère » par la main pour vaincre sa timidité. A 2, on est plus forts. Matin et soir, Choupette et Little S. ont leurs moments de tendresse. Quand Choupette crie « Câlin Little S. », son petit frère accoure pour lui sauter dans les bras… Quand Choupette pleure, Little S. est le premier à venir auprès d’elle et à me demander « Maman, pourquoi elle pleure Choupette ? ». En week-end à la mer ou à Barcelone, lorsque les enfants dorment dans le même lit, il n’est pas rare de les retrouver endormis dans les bras l’un de l’autre… Un vrai petit couple ces deux-là ! 

Où qu’on aille, cette complicité surprend toujours. Elle fait parler, elle fait sourire. Où qu’on soit, dès lors qu’ils sont à deux, Choupette et Little S. n’ont besoin de personne. Ils font leur vie, ont leurs secrets, leurs jeux, leurs délires… Parfois même, ils s’inventent un langage que personne d’autre qu’eux ne comprend.

Depuis peu, quand Choupette commence une phrase, Little S. la termine. Et inversement. Leur complicité est impressionnante, on dirait souvent de vrais jumeaux, incapables de vivre pleinement sans l’autre. Cette semaine, Little S. va aller passer quelques jours chez ses grands-parents. Il était ravi, jusqu’à ce qu’il me demande « Et Choupette, elle vient aussi ? » et que je lui explique que non, Choupette restait avec nous… Le week-end prochain, ce sera au tour de Choupette de partir deux jours chez sa cousine et comme son frère, la première chose qu’elle m’a demandé c’est « Et mon petit frère, il peut venir aussi ? ».

Cette complicité entre mes enfants m’impressionne, mais elle m’inquiète aussi parfois. C’est possible de trop aimer son frère, de trop aimer sa soeur ? D’être trop dépendant l’un de l’autre ? Et si, un jour, l’un des deux décidait de voler de ses propres ailes, comment réagirait l’autre ? Et si, en arrivant à l’école, Little S. continue de suivre les traces de sa soeur ? Arrivera-t-il à s’intégrer ? La séparation physique, d’abord Little S. chez ses grands-parents puis Choupette chez sa cousine, va sans doute leur faire du bien. Il faut dire que cela fait 1 an qu’ils n’ont pas été séparés !

Je trouve leur complicité tellement belle… Et mon coeur de Maman espère que cela durera toujours ! Mais j’ai aussi envie qu’ils volent de leurs propres ailes, l’un sans l’autre… Le paradoxe d’être parent.

11 Comments

  1. Marion 28 mai 2015

    C’est super touchant cette histoire et c’est surtout assez rare. D’habitude, on entend plutôt parler de chamailleries incessantes. Mais je crois que le climat familial doit jouer. Si votre petite famille vit dans un environnement calme, apaisant, d’amour et de respect, il y a plus de chances pour que les enfants soient des vrais camarades. Moi même j’étais fort proche de mon frère étant petite alors que j’ai 4 ans de plus que lui. On jouait tout le temps ensemble. Je trouve ça vraiment très beau, car cela reste plus tard et la famille est d’autant plus soudée même lorsque chacun à fait sa vie.

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  2. Lucky Sophie 28 mai 2015

    exactement le paradoxe des parents :-)

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  3. MissBrownie 28 mai 2015

    Je me souviens qu’avec ma soeur, nous avions ce sentiment :de nous suffire à nous-même, de n’avoir besoin de personnes dans un lieu inconnu puisque nous étions 2.
    Par contre, nous n’étions pas câlines. Comme T-Biscuit et Chupa, ils n’ont jamais été câlins … enfin surtout parce que T-Biscuit ne l’est pas. Sinon Chupa aurait aimé lui faire des câlins. Maintenant, elle en fait à Chichi qui lui aime ça. D’ailleurs, Chichi veut bien aller partout sans moi, mais à condition que Chupa soit là.
    Avec ma soeur, il était fréquent que ses amies deviennent mes amies (l’inverse était un peu moins vrai).
    Pour T-Biscuit et Chupa, ce n’est pas vrai car T-Biscuit aime qu’il y ait une distinction.

    Bref, tout cela pour dire que l’avenir te dira comment leur relation évolue :) Ils sont encore petits. En primaire, les enfants changent beaucoup (et là je réalise que Choupette va déjà entrer en Grande Section à la prochaine rentrée comme elle est de fin d’année comme Chupa)

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  4. danslapeaudunefille 28 mai 2015

    je pense que tu ne devrais pas t’inquiéter par contre c’est bien de les séparer de temps en temps.

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  5. mmembis 28 mai 2015

    Moi je trouve ça génial, c’est justement une force d’avoir un lien si ténu entre eux ! Je ne pense pas qu’il faille t’inquiéter.

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  6. LMO 28 mai 2015

    Je trouve ça magnifique, cette complicité! Et j’espère que Noisette et son petit frère auront la même, avec à peine un an d’écart!
    Je ne pense pas que ce soit un souci, ils s’adorent mais à l’école et à la crèche ils savent faire leur vie l’un sans l’autre…
    C’est peut-être « juste » que lorsqu’ils sont ensemble, ils ne voient pas l’intérêt d’être séparés?

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  7. Galathée 28 mai 2015

    Jolie complicité !

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  8. Mamie Terrien 28 mai 2015

    Tu sais que dernièrement Sacha est passé chez nous avec son papa mais sans sa
    Sœur : nous avons eu droit à ses sourires , à ses bisous, mais il n’a pas décollé
    de la banquette, tout près d’ Antoine, SANS TOUCHER à la caisse de jouets sortie……alors que, à deux, tout est sorti, tout plait, tout sert……
    Ce qui confirme bien ce que tu dis…..

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  9. ernestine 28 mai 2015

    On est une friterie de quatre. Mes deux frères sont comme tu décris tes enfants. Ensemble, on les penserait jumeaux tellement ils sont fusionnels ( même maman confondait les deux lorsqu’elle était fatiguée et les garçons ont trois ans d’écarts!)pourtant, maintenant que nous sommes jeunes adultes, chacu a sa vie aux antipodes de l’autre. Et chaque fois qu’ils se réunissent, la fusion revient! Parfois, ce sont des choses juste belles à vivre :)

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  10. Fred Ouistiti 28 mai 2015

    Moi qui appréhende la réaction de Ouistiti le jour où il deviendra grand frère, j’espère qu’il aura la chance de vivre la même relation que Choupette et Little S.
    Je pense qu’elle va continuer de grandir en même temps qu’eux, et qu’ils prendront en même temps une certaine indépendance l’un vis à vis de l’autre. Mais une chose est sûre, quand on les voit, on sait tout de suite qu’ils seront toujours là l’un pour l’autre et c’est très touchant.
    Ils sont beaux tes Bout’Choux <3

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  11. babymeetstheworld 2 juin 2015

    ils sont petits je crois que c’est normal et tellement mieux que si ils se bagarraient ! en tout cas c’est vrai que c’est touchant cette complicité ! Pour l’avoir vu en vrai de vrai !

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