Vous nous connaissez, le voyage tient une place importante dans notre quotidien. Entre nos 6 à 7 semaines à l’étranger en été, notre voyage hivernal, notre semaine au ski, nos week-ends par-ci, par-là, mes escapades en solo ou avec les copines… Mis bout à bout, je voyage 3 à 4 mois dans l’année. Voilà, c’est dit, c’est calculé… Mais c’est tout à fait assumé.
J’ai besoin de voyager. De bouger, de m’évader, de découvrir, de partager… Mais j’ai surtout besoin de faire tout cela avec des gens que j’aime, et mes meilleurs compagnons de voyage sont mon mari (qui lui ne voyage pas autant que moi), mes parents (qui m’ont transmis cette passion), et surtout mes enfants…
Mes parents m’ont transmis ce goût du voyage. Pour ceux qui me découvrent, ma Maman est d’origine vietnamienne, elle a grandit au Laos, qu’elle a quitté à l’âge de 18 ans suite aux événements politiques dans le pays. Après quelques mois en camp de réfugiés en Thaïlande, elle est arrivée en France, où elle a rencontré mon père… Mon père avait (et a toujours) ce besoin d’aider les autres, et il a pris sous son aile la communauté vietnamienne arrivée dans le nord de la France à la fin des années 70… Et c’est comme cela qu’il a rencontré ma mère. Ayant grandi et vécu en Asie, ma mère a toujours voulu retourner « à ses racines » au moins une fois par an… Et c’est ainsi que mes frères et moi avons découvert le Vietnam, la Thaïlande, le Laos, dès notre plus jeune âge.
Je me rappelle, enfant, de ces heures à déambuler dans les ruelles cachées de Saigon. De mon arrière grand-mère, de son hamac, qui nous observait. De ma cousine éloignée, du même âge que moi, que je ne comprenais pas mais avec qui je jouais si bien, avec un bâton de bois, avec des élastiques. Je me rappelle, à mes 5 ou 6 ans, avoir insisté auprès de ma mère pour offrir à cette cousine l’une de mes plus belles robes. « Parce que j’en avais plein d’autres, et qu’elle n’en a pas ». Ma cousine, elle n’avait pas de chambre. Elle, ses frères et soeurs, ses parents, ses grands-parents, ils dormaient tous dans la même pièce, dans le « salon » ou plutôt la seule pièce de leur maisonnette, sur un lit en bois, à quelques mètres du salon. Moi, qui venait d’un milieu favorisé, moi la petite française à la grande maison et au beau jardin, moi la petite ne manquant de rien… Jamais, je ne me suis sentie supérieure à ces cousins éloignés. Au contraire, eux et les autres, avec qui j’ai passé des jours, des heures ou des minutes, m’ont enrichie, m’ont fait évoluer, m’ont fait devenir la femme que je suis.
Je suis fière de voir mes enfants s’émerveiller des mêmes choses que moi. De les voir s’interroger sur le quotidien des enfants partout dans le monde. De vouloir aider les enfants qui n’ont pas leur chance. De les observer jouer et rigoler aux éclats, avec des enfants du fin fond du Vietnam ou de la jungle thaïlandaise. De vouloir donner leurs crayons, leurs stylos, leurs jeux aux enfants qui n’ont pas leur chance… Cela m’émeut toujours de les voir s’épanouir, et je vois encore plus les belles personnes qu’ils sont lors de nos voyages.
Le voyage, c’est une source de richesse pour moi. Je ne vais pas en voyage pour être « voyeuriste », mais vraiment pour partager de beaux moments avec l’Autre. Partir à la découverte d’autre cultures, d’autres quotidiens, d’autres mode de vie. Partager, échanger, comprendre. Le voyage, même s’il est plus souvent synonyme de voyages à l’étranger pour moi, il se passe aussi dans notre quotidien. La transmission se fait dans notre quotidien. Dans nos discussions, dans nos actions du quotidien, dans nos rencontres de notre vie de tous les jours… Nous avons cette chance de voyager, mais quand je vois les actions d’associations comme La Croix Rouge, je me dis qu’on n’a pas forcément besoin d’aller très loin pour aller aider les autres. En 2020, j’aimerais bien m’engager un peu plus auprès des enfants. Que ce soit près de chez moi ou à l’étranger… Quand nous étions enfants, nous parrainions des enfants vietnamien et j’avoue qu’une action de ce type me tenterait bien.
Je remercie mes parents de m’avoir transmis de belles valeurs. Celles de bienveillance, de partage, d’ouverture d’esprit. Et je suis fière de voir, que pour l’instant, la transmission continue avec mes petits…
* Liens sponsorisés
J’adorerai faire voyager ma famille davantage surtout en Asie mais c’est le budget qui coince, un jour peut être! je partage ta passion du voyage, et je reviens toujours chez moi en versant quelques larmes sur place