Cela faisait un moment que Choupette nous parlait d’oreilles percées… Des années, même, qu’on l’entend par période nous demander si elle peut avoir des boucles d’oreilles. L’été presque terminé et à la veille de son entrée en CP, nous nous sommes dits que c’était le bon moment pour sauter le pas. Choupette était plus que ravie !

Au départ, je pensais l’emmener chez un bijoutier. Comme ma Maman l’avait fait avec moi lorsque j’avais à peu près son âge, puis lorsque j’étais adolescente (j’ai deux trous à chaque oreille). Pour moi, on perçait les oreilles au pistolet, point barre. Et, en faisant quelques recherches sur Internet et suite aux conseils de ma copine Cécile, je me suis renseignée sur le perçage des oreilles à l’aiguille chez le perceur. Cette technique est recommandée par le Ministère de la santé, moins traumatisante pour les lobes que le pistolet. Aussi, faire des piercings est par définition l’essence même du métier de perceur, tandis que les bijoutiers ne sont pas forcément formés à cet acte. Enfin, l’hygiène d’un salon de piercings / tatouages est normalement irréprochable, tandis que le pistolet n’est pas stérile. Tant d’arguments qui nous ont finalement fait changer d’avis et opter pour le salon Abraxas de la rue Saint-Honoré à Paris.  A savoir que dans ce salon, ils ne percent pas en dessous de 5 ans et demi / 6 ans : il faut que la demande d’oreilles percées vienne de l’enfant, et à partir de cet âge là l’enfant est à même de respecter toutes les règles d’hygiène optimales à la cicatrisation.

Choupette voulait se faire percer les oreilles, elle était sûre d’elle. Nous avons tout de même tenu à la préparer : se faire percer les oreilles n’est pas un acte anodin, et c’est douloureux. Nous lui avons expliqué plusieurs fois comment le perceur allait procéder, nous avons regardé ensemble des vidéos sur Internet d’enfants qui se faisaient percer les oreilles, nous lui avons dit qu’elle aurait mal mais que la douleur passerait très rapidement. Elle restait motivée, ne s’est pas dégonflée : nous y sommes donc allés.

Le jour J, soit samedi dernier, elle était plus que prête et elle m’a épaté par son courage. Je n’ai pas pu rentrer dans la salle de perçage avec elle, par règle d’hygiène, et c’est plutôt rassurant. Je l’ai donc attendue et observée à travers une porte vitrée. Le perceur n’a sorti que des instruments stériles, a changé de gants à chaque fois qu’il touchait les oreilles de Choupette… Bref, l’hygiène est irréprochable : tout est stérile et pour moi c’était plus que rassurant. Choupette avait emmené son doudou, et à presque 6 ans elle était bien contente de le serrer dans ses bras pendant qu’elle se faisait percer les oreilles, à défaut d’avoir Maman qui lui tenait la main. Le perceur fait d’abord des trous au feutre, il prend ensuite une pince à bouts creux qu’il met sur l’oreille et il perce à l’aiguille entre les bouts de la pince. C’est très rapide, Choupette a à peine sursauté que le perceur avait déjà enlevé l’aiguille pour mettre une prothèse. Celle-ci ressemble à une boucle d’oreille mais avec non pas une attache papillon derrière mais une autre petite boule. Cela évite d’avoir la prothèse trop serrée le temps de la cicatrisation. Le perceur est ensuite rapidement passé à la deuxième oreille, Choupette commençant à dire « j’ai mal ». En moins de 5 minutes passées dans la salle de piercing, Choupette ressortait le sourire aux lèvres avec ses oreilles percées.

Maintenant, Choupette devra garder ses prothèses pendant 2 mois avec un contrôle dans un mois et un autre dans deux. Pendant 15 jours, nous devons nettoyer ses oreilles deux fois par jour avec du savon au PH Neutre, du sérum physiologique et du spray désinfectant. Elle ne doit pas toucher ses oreilles, et doit éviter de mettre la tête dans l’eau (bain ou piscine) pendant 2 mois.

(La robe bleue à losanges est une Bobo choses, la rose imprimée est une Iglo+Indi*).