Je suis devenue Maman le 31 mars 2010 ; le jour où j’ai appris que j’étais enceinte. A la seconde même où mon test de grossesse est devenu positif, j’ai su que ma vie changerai du tout au tout, et que moins de 9 mois plus tard, je serrerai mon bébé dans mes bras. Avant même que mon corps ne se transforme de jeune femme à future maman, je me sentais déjà maman. Alors tout naturellement, lorsque ma fille est née, mon instinct maternel était là. J’ai immédiatement su comment agir avec mon bébé, moi qui n’avait jamais changé une couche ou donné un biberon jusqu’alors.
Chéri, lui, n’est pas devenu Papa tout de suite. Ce n’est pas le test de grossesse qui l’a fait se rendre compte que sa vie allait être transformée, mais l’échographie qui lui a fait découvrir qu’il allait avoir une fille. Cette petite graine serait une petite fille, ce foetus s’appellerait Maëlys. Ce n’est qu’à ce moment là qu’il a réellement commencé à imaginer notre vie à trois. Quand Choupette est née, j’ai été surprise que Chéri mette instinctivement la main à la pâte en changeant, lavant ou câlinant son bébé. Pourtant, même s’il ne le disait pas, il avait encore du mal à se rendre compte de la place que ce petit être allait prendre dans son coeur. Il l’aimait, mais était encore maladroit dans sa relation avec sa fille. Les premières semaines, il n’avait aucun mal à partir travailler et à nous laisser toutes les deux. Lorsque nous sommes partis en week-end en amoureux alors que Choupette n’avait que 3 mois, il se moquait gentiment de moi, la « mère poule », qui appelait sans cesse Papy et Mamie pour savoir si ma fille avait bien mangé, bien dormi… Puis, au fur et à mesure, sa fille a commencé à lui manquer lorsqu’elle n’était pas là.
Je crois que le jour où Chéri s’est rendu compte que plus jamais il ne pourrait s’imaginer un seul instant sans Choupette, c’est lorsqu’elle lui a dit « Papa » en le regardant droit dans les yeux. Alors qu’il y a quelques semaines, Chéri et moi envisagions de partir en vacances 15 jours sans notre fille, c’est désormais chose impossible. Le Papa maladroit est devenu Papa poule lorsqu’il m’a dit, sourire en coin « Mais Chérie, Choupette est trop petite… Elle ne pourra pas se passer de son Papa et de sa Maman pendant 15 jours« . Ce ne serait pas plutôt Papa, qui ne pourrait pas se passer de Fifille pendant 15 jours ?
J’ai souvent lu ici et là que la relation entre un bébé et sa maman était innée, alors que celle entre un bébé et son papa se construisait quotidiennement. C’est vrai, et ce n’est que du bonheur de voir ce lien si particulier se créer chaque jour entre Choupette et son Papa.